Contre l’hyperglycémie, le bon cholestérol est aussi efficace.

Le cholestérol HDL, dit bon, améliore la combustion d’énergie car il favorise le fonctionnement des muscles squelettiques et réduit en même temps la masse graisseuse.

Les personnes atteintes de diabète de type 2 ont une incidence de maladies cardiovasculaires athérosclérotiques supérieure à la moyenne. L’un des facteurs de risque indépendants les plus importants chez ces patients est la faible concentration de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL) et de son composant essentiel, l’apolipoprotéine A I (ApoA-I). Une équipe internationale de scientifiques dirigée par le Dr Susanna Hofmann de l’Institut de recherche sur le diabète et la régénération (IDR) du Helmholtz Zentrum München (HMGU), partenaire du Centre allemand de recherche sur le diabète (DZD), et le Dr Maarit Lehti du LIKES (Centre de recherche sur les sciences du sport et de la santé), à Jyväskylä, en Finlande, vient de découvrir que le HDL est nécessaire au bon fonctionnement du métabolisme et des muscles squelettiques (voir Circulation, prépublication en ligne du 29.10.13).

La mesure de la consommation de colories.

Dans leur étude, Hofmann et son équipe ont observé qu’en l’absence du composant HDL ApoA-I, la combustion des calories dans les muscles squelettiques est réduite, ce qui entraîne une augmentation du taux de glucose et une altération de la fonction musculaire. Les scientifiques ont également constaté que le HDL et l’ApoA-I améliorent l’utilisation du sucre dans les cellules. Ils ont pu montrer pour la première fois que l’augmentation des taux de HDL et d’ApoA-I dans le modèle animal prévient l’hyperglycémie (excès de sucre) induite par l’alimentation et protège contre la diminution des performances musculaires et l’augmentation de la masse grasse liées à l’âge. En outre, les scientifiques ont pu observer une amélioration du fonctionnement des mitochondries, les centrales électriques des cellules, et le confirmer indirectement par la réduction significative d’un autre signal du métabolisme énergétique, le facteur de croissance des fibroblastes 21 (FGF-21).

« Nos résultats établissent un lien, pour la première fois, entre les niveaux de cholestérol et la perturbation de la combustion de l’énergie dans la cellule, ce qui est souvent observé dans le diabète de type 2. Des médicaments qui imitent l’effet de l’ApoA-I font déjà l’objet d’essais cliniques pour la prévention et le traitement de l’athérosclérose. D’après nos résultats, ces agents pourraient également offrir de nouvelles approches thérapeutiques pour le diabète de type 2 », explique le Dr Hofmann, qui étudie les interactions entre le métabolisme des graisses et du glucose avec son équipe internationale. Elle ajoute : « Nos résultats sont particulièrement pertinents pour les femmes atteintes de diabète de type 2, car leur risque de maladie cardiovasculaire est nettement plus élevé que celui des hommes. Ces femmes ont des concentrations particulièrement faibles de ce qu’on appelle le bon cholestérol. »

Source : Helmholtz Zentrum München. Centre de recherche allemand sur la santé environnementale.