La consommation régulière de noix améliore le taux de cholestérol, que l’on évite ou non de consommer d’autres aliments. C’est ce qu’a prouvé une étude menée à l’hôpital universitaire de Munich.
Un effet positif sur le métabolisme des graisses?
Il est prouvé depuis longtemps que les noix naturelles ont un effet positif sur le métabolisme des graisses : En 2014 déjà, une étude dirigée par le professeur Klaus Parhofer, de la clinique médicale et de la polyclinique IV de l’hôpital de l’université de Munich, a montré que la consommation régulière de noix entraînait une baisse de sept pour cent du cholestérol non-HDL (le « mauvais » cholestérol). Dans le cadre d’une étude de suivi, les nutritionnistes de la LMU Clinic ont cherché à savoir si cet effet positif dépendait de ce que les patients omettent de leur régime alimentaire lorsqu’ils consomment des noix.
Les résultats confirment l’effet positif de la noix sur la santé (voir Nutriments, publication en ligne le 6.10.17) : 43 grammes de noix par jour améliorent le métabolisme des graisses et réduisent le mauvais cholestérol d’environ 5 %. « Et cela est indépendant du fait que vous supprimiez les graisses ou les glucides de votre alimentation au lieu des noix », explique le professeur Dr Parhofer, médecin principal à la clinique médicale et à la polyclinique IV de l’hôpital universitaire de Munich. « Ainsi, avec notre étude, nous pouvons prouver que la consommation de noix est à elle seule le facteur décisif de l’effet positif sur le taux de cholestérol. »
Les bienfaits de la consommation de noix.
Charlotte Bamberger, doctorante, a supervisé environ 200 femmes et hommes en bonne santé âgés de 63 ans en moyenne dans le cadre de l’étude. Les personnes testées (toutes non-fumeuses) ont été réparties en trois groupes qui ont consommé 43 grammes de noix par jour pendant huit semaines : un groupe s’est vu conseiller d’éviter les glucides, un deuxième groupe s’est vu conseiller d’éviter les graisses, et un troisième groupe s’est vu conseiller d’éviter une combinaison des deux. Au cours de cette période tout aussi longue, il n’y avait pas d’écrous pour un groupe de contrôle afin d’avoir des valeurs comparatives. « Il est intéressant de noter que les personnes testées n’ont également respecté que de manière limitée le régime qui leur a été donné », déclare le professeur Parhofer. « Mais même dans ce cas, si l’on considère les personnes qui ont systématiquement suivi nos recommandations, on ne voit pas de différence en termes d’amélioration du taux de cholestérol. Il importe donc peu que vous réduisiez les graisses ou les glucides en mangeant une poignée de noix chaque jour. »
Dans une deuxième approche, l’équipe du professeur Parhofer a cherché à savoir si le fait que les fruits à coque soient consommés au cours du repas principal (par exemple, dans une salade) ou en tant qu’en-cas fait une différence. Là encore, il n’y avait pas de différence dans le métabolisme des graisses.
Actuellement, d’autres études sont en cours d’évaluation et devraient permettre de savoir si et comment la consommation de noix affecte la composition bactérienne de la flore intestinale.